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Les méduses, vous les craignez pendant vos vacances ? Vous ne savez pas pourquoi elles vous piquent ? Ni comment elles font pour vous piquer ? Après avoir lu notre article vous découvrirez les cnidaires, verrez nos amies les méduses autrement et peut être que vous éviterez de vous faire piquer !

 

Il faut savoir que les cnidaires existent sous deux formes :

  • Forme fixée ou polype (corail, anémone de mer)
  • Forme libre (méduses).

Ce nom cnidaire viens du grec ancien, knidé qui vient dire urticant.

Il existe différentes formes de Cnidaires ou plus spécifiquement différents embranchements comme vous pouvez le constater ci-dessous :

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Nous allons dans un premier temps, nous intéresser à la forme libre c’est-à-dire les méduses !

 

Comment se fait-on piquer par les méduses ?

 

Les tentacules de méduses portent des organites appelés Nématocystes (qui se trouvent à l’intérieur des cnidocytes, que vous allez bientôt découvrir), ce sont des sortes de petites aiguilles hypodermiques. Lorsque ces aiguilles se retrouvent au contact de votre corps, elles se plantent dans votre corps telle une aiguille (comme chez le médecin) et vos injecte le venin.

Découvrez grâce à cette vidéo, le déclenchement des nématocystes chez la méduse :

 

Méduse : que se passe t-il quand elle vous pique ? Réponse en vidéo par Gentside Découverte

 

Pourquoi les piqûres de méduses sont urticantes ?
Cette sensation provient des cellules urticantes en forme de crochet qui sont les cnidocytes ou cnidoblaste que vous découvrirez ci-dessous, lorsque le cnidocil qui est un filament sensoriel est touché, il y a dévagination et le filament souple urticant est libéré.

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Cnidocyte de méduses.
Maintenant que vous savez d’où proviennent les piqûres de méduses, et qu’elles n’ont plus de secret pour vous, nous allons nous intéresser à deux espèces de cnidaires les Siphonophorae et les Myxozoa qui sont différents les uns des autres.

 

Que sont les Siphonophorae ?

 

Plus communément les siphonophores, vivent dans les eaux chaudes, les mers tropicales et subtropicales en colonies arrangées en chaînes composées de milliers d’individus.

Vous allez découvrir une espèce de siphonophore (animaux composés de plusieurs organismes) qui est la galère portugaise ou vessie de mer (Physalia physalis). Elle est composée de 90 % d’eau malgré cela elle reste venimeuse et ses filaments peuvent atteindre plus de 50 mètres de long.

Elle est soutenue en surface grâce à un flotteur de 10 à 20 cm, qui est un ballon ovale translucide et presque symétrique avec une ligne de crêtes aux couleurs de l’arc-en-ciel, qui souvent tirent plutôt vers le pourpre, le vert, le bleu et le violet (magnifique petite créature). Ce flotteur est, un pneumatophore (permet l’échange gazeux) rempli d’air et peut contenir une teneur certaine jusqu’à 13 % de monoxyde de carbone. Ce pneumatophore est magique car il peut également se dégonfler pour échapper à une attaque venant de la surface et ainsi permet à la Physalie de plonger brièvement.

galere portugaise (Physalia physalis)

Galère portugaise ( Physalia physalis )

La Physalie (galère portugaise) est une espèce magique, vous vous demandez sûrement comment cette espèce magnifique peut être venimeuse ? Si vous nous avez bien suivie vous devez avoir la réponse….

La réponse à la question se trouve sous les flotteurs d’où partent les fameux filaments (vu précédemment) qui sont très long (entre 10 et 50 mètres). Les nématocystes de la Physalie peuvent garder leur pouvoir urticant même après leur mort.

 

Jamais entendue parler des Myxozoa ? Ce ne sera plus le cas.

 

            Contrairement aux siphonophores, les Myxozoa sont des organismes simples avec un faible nombre de cellules. La taille des spores de Myxosporea (parasite microscopique) est comprise entre 10 et 20 µm alors qu’il atteint 2mm pour les Malacosporea (parasite microscopique également).

Les caractères propres aux groupes sont : que la spore présente deux capsules polaires pourvues d’un filament, ressemblant aux cnidocytes des cnidaires mais aussi l’absence de feuillets embryonnaires résultant d’une perte secondaire due au mode de vie parasitaire.

            Nous allons découvrir une espèce de Myxozoa qui est Myxobolus cerebralis, qui est lui aussi un parasite Myxozoa des Salmonidae (saumon, truites…). Ce parasite provoque la maladie du tournis, maladie chronique qui infecte essentiellement les poissons juvéniles d’eau froide tels que le saumon et la truite d’élevage mais aussi dans des populations de poissons sauvages.

Myxobolus cerebralis

Myxobolus cerebralis

Capsule polaire et sporoplasme (en haut), relié par un style central (au milieu), se terminant par des épines (en bas).

Cette maladie s’extériorise par différents symptômes comme l’alternance de prostration (effondrement des fonctions musculaire) et d’excitation, des troubles de l’équilibre statique, des troubles de l’équilibre dynamique, de la mélanose (assombrissement des couleurs) et des déformations osseuses (scolioses).
Les traitements sont inefficaces et limités car ce sont des spores, il faut donc agir sur les formes libres de l’eau.

Les Myxobolus cerebralis sont relativement différents par rapport aux méduses ou encore les Siphonophorae car il s’agit de spores, et car c’est un parasite tandis que la méduse non.

Après cette petite expédition sous-marine vous savez comment vous comportez avec les méduses, désormais ne touchez surtout pas une galère portugaise même si elle est échouée et ne jouer pas avec les méduses car elles risquent de vous jouer des tours !