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Bzzzzz… combien de fois nous sommes nous retrouvés, une tapette à la main, à poursuivre cette créature agaçante ! L’histoire de Morgane pourrait vous faire changer d’avis. Lorsque Morgane, une jeune mouche, aka drosophile, se retrouve séparée de ses amis contre son gré, elle va tout faire pour retrouver son chemin et rejoindre Thomas et Hunt, ses compagnons de toujours. Un long périple l’attend. Au cours des péripéties de notre amie la mouche, nous allons découvrir avec elle les merveilles du fonctionnement de sa mémoire… car oui, vous ne le savez peut-être pas mais nous partageons bien des choses avec la mouche, à commencer par la mémoire !
Morgane est une jeune mouche parisienne et intrépide (étrange association en effet). Comme chaque matin, Morgane, Hunt et Thomas se retrouvent devant la grande pyramide de verre avant de rejoindre ensemble l’Académie de la Mouche de Paris. Enfin, c’est ce qui était prévu…

– Où est encore passée Morgane ?!
– Toujours en retard !
– […]
– Ah la voilà !
Morgane arrive à bout de souffle, les ailes en sueur.
– Problème de réveil … j’ai fait au plus vite… Arrrgh des crampes !

Après avoir réglé ce petit désagrément, les trois amis se mirent en vol pour l’Académie. Elles espèrent y décrocher leur diplôme de Mouche Accomplie, alors un retard supplémentaire serait malvenu. Tandis qu’elles cheminent tranquillement en commentant les stories InstaFly de leurs camarades, un doux fumet de poisson leur parvient. Morgane craque, son ventre émet un bruyant gargouillis. Thomas réagit au quart de tour :
– Non on n’a vraiment pas le temps pour ça.
Hunt surenchérit.
– Ils nous ont prévenus, au prochain retard on se tape toutes les corvées !
– Mais je n’ai rien mangé ce matin… Allez les gars juste un petit détour, on en a pour une minute à vol de mouche.

Plus ils progressent, plus l’odeur se fait plus forte. Thomas et Hunt, irrésistiblement attirés par l’arôme, finissent par céder. En deux temps trois battements, ils se retrouvent devant un entrepôt de poisson. Morgane se dirige vers une grande caisse contenant son petit déjeuner préféré : le hareng. Elle s’y pose et commence à manger sans attendre ses compères.
– Attentio… s’écrient Thomas et Hunt d’une seule voix
Trop tard, l’obscurité s’abat sur Morgane, elle est piégée. Prise de panique, elle vole à l’aveuglette, se heurte aux parois en polystyrène.
- C’est la fin, je ne serai jamais une Mouche Accomplie, s’exclame Morgane
…et elle s’évanouit sous l’émotion.

Lorsqu’elle reprend connaissance, un noir insondable l’entoure toujours. Les événements lui reviennent, elle est coincée dans une caisse en compagnie de harengs. Ne se laissant pas abattre par la situation, elle recommence à festoyer. Toutes ses émotions lui ont ouvert l’appétit ! Quelque temps plus tard, le ventre plein, Morgane décide de se poser confortablement pour sommeiller mais un soubresaut la projette contre la queue d’un hareng. De la lumière apparaît à travers une fente, la voie est libre ! Morgane se sauve par l’interstice. Vite, elle doit retrouver Thomas et Hunt. Malheureusement notre chère drosophile ne s’est pas rendue compte que ce voyage en compagnie des harengs lui a fait traverser la Manche.
Complètement perdue, Morgane virevolte en quête de son chemin. Eh oui! Aussi incroyable que cela puisse paraître, notre amie la mouche, comme ses congénères, est capable de mémoriser des repères visuels pour s’orienter ! Elle cherche désespérément des indices du lieu où elle se trouve. Là, une enseigne lumineuse verte ! Ne serait-ce pas l’enseigne du bar où elle retrouvait souvent ses amis ? Sans plus attendre, Morgane donne un coup d’aile en direction de l’intrigante lumière verte. C’est ainsi qu’elle se retrouve projetée au milieu de la joyeuse cacophonie de la place Piccadilly Circus, cette célèbre intersection londonienne.

Ce lieu est synonyme de divertissement et d’illumination. Morgane est déboussolée par les grands écrans, les lumières incandescentes des lampadaires, des feux de circulation et des phares des voitures. Les brouhahas des passants, le bruit des moteurs et les moultes odeurs stimulent tous ses sens, notre drosophile se sent dépassée.
Mais comment donc retrouver son chemin dans tout ce bazar ?! Morgane peut compter sur sa vision infaillible ! Comme toutes les mouches, l’œil de Morgane peut détecter des mouvements et percevoir des couleurs. Elle est capable de différencier le bleu et le vert grâce à ses cellules mais elle peut aussi voir les rayons UVs que nous, les humains, ne pouvons pas voir. Ces informations visuelles sont ensuite traitées par le cerveau. Ainsi, les mouches peuvent avoir des comportements différents selon la lumière émise, c’est ce qu’on appelle le comportement phototactique ou phototaxie. C’est donc pour cela que les mouches sont attirées par la lumière !
Ses sens à vif, Morgane est alors attirée par les grands écrans de publicité bleus lumineux. Elle décide de s’en approcher, sans se rendre compte de la foule d’humains sur son chemin. Un passant, le nez dans son journal, fonce droit sur elle ! Attention Morgane ! Ouf, il s’en est fallu de peu.
Une minute ! Mais comment a-t-elle évité la collision vous demandez-vous ?
Très simple ! Les mouches ont la capacité de corriger leur trajectoire de vol selon la perception visuelle de leur environnement et d’éviter ainsi la collision , c’est la réponse optomotrice. Et rappelez-vous, les yeux de Morgane peuvent détecter les contours et la direction du mouvement. C’est grâce à l’association de ces différents mécanismes que Morgane réchappe de ce danger qui s’approchait d’elle à grande vitesse. Ainsi, lorsque Morgane voit le journal du passant arriver droit sur elle, l’information visuelle est captée par les neurones et transmise au cerveau. Ce dernier envoie alors une réponse appropriée au corps pour ré-ajuster sa position et donc sa trajectoire de vol. La collision est évitée de justesse.
Pauvre Morgane, cette expérience stressante et traumatisante lui laisse un goût amer. Décidément, prendre la direction du panneau publicitaire bleu était vraiment risqué. Le cerveau de Morgane associe maintenant la couleur bleue à un potentiel danger. Oui, vous avez bien lu, notre amie la mouche a MEMORISÉ l’information !
Vous vous demandez peut-être comment Morgane a pu mémoriser cette information. Comment peut-elle associer une information visuelle à une sensation ? Revenons quelques jours en arrière, lorsque Morgane se tenait encore en sécurité sur les bancs de bouse de l’Académie de la Mouche. La voix du Professeur Mouchtarde spécialiste en fly-neurologie résonne dans l’amphithéâtre :
– … nous amène au troisième point de ce cours, les Mushroom bodies.
Les rires fusent dans la classe mais s’estompent rapidement lorsque les apprentis mouches se rendent compte que leur professeur est tout à fait sérieux. Morgane s’exclame :
– Hein ?! On a des champignons dans la tête ?
C’est au tour de leur professeur de sourire puis d’expliquer :
– Pas tout à fait Morgane. Les Mushroom bodies, aussi appelés corps pédonculés, sont deux structures en forme de champignons dans le cerveau des mouches. Ils sont constitués d’un réseau de neurones comme vous pouvez le voir sur ce schéma.

Il reprend
– Les Mushroom bodies forment le centre de l’apprentissage et de la mémoire chez les insectes.
En tant que mouche, nous captons les informations visuelles et olfactives de notre environnement grâce à des récepteurs sensoriels. Toutes ces informations sensorielles, bien que différentes, sont acheminées jusqu’aux Mushroom bodies. Si vous préférez, c’est le centre de coordination de toutes les informations reçues par nos différents sens.
Ses élèves le fixent les yeux ronds. Voyant leur incompréhension, Mouchtarde se gratte la tête de la patte, comment leur expliquer… :
– Les Mushroom bodies sont un peu comme le centre de tri de la poste. Toutes les lettres et colis arrivent au même endroit, le centre de tri, où ils sont ensuite regroupés puis envoyés en un seul paquet selon la région géographique de leurs destinataires.
Les mouches hochent la tête, c’est bon tout s’éclaire, Professeur Mouchtarde peut continuer son cours :
– Les Mushroom bodies contiennent des neurones particuliers appelés cellules de Kenyon. Ces neurones jouent un rôle majeur dans l’apprentissage olfactif, visuel et spatial. Les cellules de Kenyon, avec l’aide d’autres neurones, associent des informations sensorielles à un comportement. C’est ce qu’on appelle l’apprentissage associatif : telles sensations sont associées à tels comportements.
Il interroge alors ses étudiants :
– Pourriez-vous me donner un exemple d’apprentissage associatif ?
Hunt lève l’aile toujours prêt à faire rire :
– Si l’apprentissage associatif c’est lorsqu’on associe des sensations à un comportement, c’est par exemple… lorsque les neurones des Mushroom bodies de Morgane ont associé la couleur verte du bar où nous allons après les cours à une sensation de sécurité… et à l’odeur de la bière !
– C’est cela, s’esclaffe de bon cœur le professeur
Morgane d’abord gênée se joint aux rires des apprentis mouches et du professeur.
Après que la classe aie retrouvé son calme, le professeur enchaîne :
– Les neurones des Mushroom bodies permettent donc d’acquérir, consolider les informations reçues par les différents sens. Ces informations pourront ensuite être réutilisées pour permettre par exemple d’éviter un danger. Cet apprentissage nous permet d’adapter notre comportement lorsque nous rencontrons de nouveau la situation…
Le cours de fly-neurologie se poursuit.

Vous avez compris maintenant comment Morgane a pu associer une information visuelle à une sensation de danger ? C’est effectivement grâce à ce circuit neuronal, et notamment aux Mushroom bodies ! Morgane a allié la couleur bleue des grands écrans de Picadilly Circus à un danger, et le vert à la sensation de sécurité.
Mais revenons à nos moutons, ou à notre mouche serait plus à propos. Au milieu de Picadilly circus, notre chère drosophile veut à tout prix quitter cette cohue mais quelle direction prendre ? Morgane scrute son environnement, le bleu est à éviter, mais le vert c’est la sécurité, le soulagement, la mémoire d’un bon verre partagé avec ses amis. Elle repère son objectif, prend son courage à deux ailes et se dirige vers l’enseigne qui lui semble si familière. En s’approchant de la devanture verte, notre téméraire drosophile est happée par une odeur coutumière.
Quelle est donc cette odeur si familière ? Morgane redresse les antennes pour mieux sentir. Les antennes sont l’équivalent du nez chez l’Homme. En réalité, le système olfactif des mouches ressemble fortement au nôtre. Les molécules odorantes parsemant la rue se fixent au niveau des récepteurs olfactifs de Morgane qui les reconnaissent spécifiquement. Cette odeur familière excite les neurones olfactifs de Morgane. Ces neurones transmettent l’information sensorielle reçue grâce à de longues lignes communicantes appelées axones. Ces lignes envoient ensuite l’information au glomérule. “Le glomérule agit comme un standard téléphonique. Il connecte les neurones aux Mushroom bodies afin de transférer les informations en passant par des neurones intermédiaires.” L’analogie du Pr. Mouchtarde résonne encore dans la tête de Morgane.

C’est ainsi que Morgane reconnait cette odeur houblonnée :
Les souvenirs de Morgane afflux :
- “Mais oui c’est évident ! De la bière !”
De vieux souvenirs lui reviennent. Cette odeur lui rappelle une belle soirée passée suite à l’obtention de son CP (Certificat de pilote). Ces vieux souvenirs sont stockés dans la mémoire à long terme qui se situe dans les Mushroom bodies. C’est au fil des soirées que l’association entre la bière et les bonnes soirées s’est faite dans les Mushroom bodies.
Les souvenirs à court terme eux, tel que l’emplacement de Piccadilly circus, sont stockés dans les cellules du glomérule, cette mémoire se forme rapidement en (3 min) mais est perdue de façon très rapide aussi (en 7 min).
Morgane se laisse distraire par l’odeur de bière… Minute drosophile! Une mouche. Distraite par la bière?!
Eh bien, chers lecteurs, sachez que les mouches ont une relation disons… particulière avec l’alcool. Il se trouve que, notamment chez les mâles, les mouches ayant le plus de succès avec leurs homologues féminines semblent être moins attirées par l’alcool.
Donc chez les mouches, l’amour protège de l’alcoolisme.
Trève de bavardage, revenons à notre histoire !

L’odeur de malte se dégageant du pub est forte. Morgane s’apprête à s’y engouffrer dans l’espoir vain de retrouver ces amis. Lorsque, tout à coup, un brusque et violent coup de vent l’étourdit et l’emporte loin de ses souvenirs. Pauvre Morgane… Elle en a plein les pattes de cette aventure ! Déboussolée, elle se laisse emporter par le vent qui la projette contre un passant. Tant bien que mal, notre drosophile éprouvée s’accroche au textile à la recherche d’un élément qui pourrait l’aider à retrouver son chemin. Ses antennes perçoivent une odeur lointaine. Quelle est cette effluve ? Quel parfum délicieux… Cette odeur lui rappelle Paris et ses amis. Elle ne les reverra sans doute jamais, s’apitoie-t-elle, si seulement elle les avait écoutés lorsqu… Morgane se souvient! Mais oui c’est bien cela ! Cette odeur enivrante provenant du sac, c’est le fumet de hareng qui l’avait détourné de l’Académie des Mouches de Paris. Morgane nourrit le faible espoir de retourner à Paris en suivant cette délicieuse fragrance. Si tel n’était pas le cas, elle pourrait au moins se délecter d’un festin mémorable… L’eau à la bouche, l’intrépide Morgane décide de suivre cette odeur. Pour cela, elle se sert d’une stratégie particulière, et vole au vent en suivant ces relents de hareng qui se font de plus en plus présents. Cette technique s’appelle l’anemotaxie optomotrice.
Morgane fait mouche en peu de temps et atterrit sur un sac à dos de voyage. L’odeur venant de l’intérieur du sac, elle s’y engouffre et découvre un vieux sandwich en piètre état. Drôle de forme pour un hareng, s’intrigue-t-elle, mais le goût y est ! Morgane n’ayant pas mangé depuis qu’elle avait quitté Paris, se jette sur ce festin. Le sac se met alors à remuer, Morgane ne comprend pas tout de suite ce qu’il se passe, trop absorbée par son repas. Quelqu’un a déjà refermé le sac, elle est de nouveau prise au piège. Lorsque notre gloutonne de mouche s’en rend compte, elle essaye de toutes ses forces de s’échapper mais bute contre les parois du sac. Ses vains efforts ne suffisent pas, elle se retrouve à nouveau enfermée dans une prison de hareng. Épuisée par ces aventures, elle se dit qu’elle a bien mérité un peu de repos.
- Hareng fumé bien frais, 6 euros le kilo ! Mesdames, Messieurs, venez savourer du poisson d’exception !
À son réveil, Morgane sent les rayons du soleil qui s’infiltrent dans le sac. Oui, le sac est bel et bien ouvert ! Elle se faufile rapidement au dehors et observe autour d’elle encore étourdie par ce long périple.
- Où suis-je ? s’interroge-t-elle
Le sac, appartenant à un touriste féru de hareng, est posé à côté d’un étal de poisson. Morgane, rassurée par ce parfum, s’y pose un instant. Si seulement elle pouvait partager ce petit-déjeuner avec Thomas et Hunt… Le vague à l’âme, elle perd même l’envie de manger. Elle aperçoit deux mouches au loin, Morgane pourra peut-être leur demander son chemin. Les formes des deux inconnus se précisent. Ce n’est pas possible, Morgane doit rêver, nourrirait-elle des espoirs si grands qu’ils se seraient transformés en mirages ?
- Morgane ! Youhou Morgane ! Les deux mouches agitent frénétiquement l’aile
- Te revoilà parmi nous, nous pensions t’avoir perdu, s’écria Thomas
- Que s’est-il passé ? la presse Hunt
Folle de joie Morgane s’empresse de rejoindre ses amis. Quel soulagement ! Elle en a plein les ailes de toute cette aventure, mais ses amis méritent des explications.
– J’ai fait un long, très long voyage, tout a commencé quand …
( /! Âme sensible s’abstenir )
À la vue des trois mouches qui rôdent autour de son hareng et qui font grimacer ses rares clients, le marchand saisit sa tapette à mouches et l’abat sur Thomas, Hunt et Morgane. Ce fut leur dernier souffle. Les trois compères tombèrent comme des mouches.

RIP Morgane.
Note des auteurs : Thomas Hunt Morgan (1866-1945) est le premier généticien à utiliser la drosophile comme organisme d’étude. Depuis, les analyses de ces mouches du vinaigre, ont révélé de nombreuses informations sur le fonctionnement du corps humain, des maladies, et ont même apporté des pistes pour les soigner.
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